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jeudi 23 juillet 2009

PES 2009

















































PES 2009 est un jeu de simulation de football de la série Pro Evolution Soccer. Pour cette nouvelle cuvée, Konami s'est octroyé les droits de la Ligue des Champions de l'UEFA. Une nouvelle compétition qui vient s'ajouter aux autres modes classiques de la série. Cette version next-gen dispose également de nouvelles animations pour un réalisme toujours plus grand. Jugée trop arcade dans sa version 2008, le rythme du jeu a été ralenti, les défenses ont été resserrées afin d'offrir des sensations dignes d'une grande simulation.

Date de sortie
Nbre de joueurs
4 joueurs
7+
Disponible sur

PES2009 Pc Pes 8 Xbox360 Pes2009 Wii

PES : Plein d’Espoir et de Superlatifs

Cristiano Ronaldo tente d'ouvrir la marque contre l'AS Roma en huitièmes de finale de la Ligue des Champions : une nouveauté PES 2009.

Le voici, le jour tant attendu. Celui de la présentation en avant-première de Pro Evolution Soccer. Je parlerai en mon nom et seulement en mon nom, mais j’attendais peut-être cette livrée 2009 avec encore plus d’impatience que toutes les éditions précédentes. Autant dire que mes phalanges frétillaient d’avance de pouvoir enchaîner les passes et de tenter ma chance de plus de 30 mètres avec les artilleurs du ballon rond les plus célèbres du globe. Comme chaque année, un fol optimisme s’empare de moi au moment d’imaginer un épisode enfin parfait, qui répondra au doigt et à l’œil, aussi bien à mes attentes en termes de sensations que pour ce qui est de flatter la rétine. Paradoxalement, la peur d’être une nouvelle fois déçu n’était pas loin, et le pincement au cœur des jours de rentrée des classes ferait presque son retour pour l’occasion.


Mais revenons au sujet : Pro Evolution Soccer 2009. Précisons d’emblée le contenu de ce test : on ne parlera pas ou peu de ce qui est déjà acquis pour la licence, mais nous n’évoquerons que les améliorations ou nouveautés, ce qui est déjà amplement suffisant. Pour les novices, les tests des précédents opus pourront toujours vous éclairer pour ce qui est des modes classiques. Première nouveauté : l’acquisition de la licence Ligue des Champions. De prime abord, ceci est une excellente nouvelle pour Konami, qui continue de vouloir « officialiser » ses modes de jeu face au mastodonte Fifa. Profitons-en pour mettre les choses au point : les comparaisons entre PES et le titre d’EA sont inéluctables, qui plus est après l’exceptionnelle performance que constitue FIFA 09. La Coupe aux grandes oreilles donc. Avec un peu de recul, il ne s’agit jamais que d’une coupe européenne comme le proposait déjà le jeu l’an passé, à laquelle on ajoute un habillage certes classieux mais clairement dispensable.

Plus d’Envie et de Sensations ?

Mateja Kezman a beau avoir rejoint les rangs du PSG, les matches de Ligue 1 sont aussi stériles que dans la réalité...

Passons aux sensations de jeu. Une grande partie des attentes de joueur concernait l’essence même du sport le plus répandu du monde : la façon de manipuler le ballon, de construire les attaques, l’art de la défense et les conclusions d’action. Pour résumer, dans PES 2008, le jeu allait « trop vite » pour une majorité de joueurs, s’éloignant de l’aspect simulation qui a fait le succès de la série. Les attaques étaient trop « faciles », les défenses trop perméables et les gardiens ne servaient qu’à dégager aux six mètres. Cette année, les choses ont, en partie du moins, évolué. La vitesse de jeu a sensiblement diminué, ce qui laisse davantage de place à la construction du jeu. Les défenseurs restent bien sur leurs appuis, ne taclent pas à tout va, et il est particulièrement délicat de remporter un duel en un contre un face à un membre du dernier rempart. Enfin, les gardiens ont, en douze mois, sacrément gagné en consistance.


Mais pour ce qui est des seuls joueurs pouvant jouer des pieds et des mains sur le terrain, le problème est double. Certes les tirs terminent bien moins fréquemment au fond de leurs filets, grâce notamment à leur dextérité. Mais trois fois sur quatre, même sur des frappes anodines, le gardien de but ne va que repousser la sphère des poings, offrant littéralement aux renards des surfaces la possibilité de crucifier le malheureux. Un frein qui entache beaucoup trop d’actions, et donc une grande partie du jeu. Particulièrement dommageable d’autant que les sensations retrouvées cette année sont plus proche du meilleur niveau de PES. Plus proche car une autre limite apparaît rapidement aux yeux du joueur : la linéarité des trajectoires possibles sur le terrain. Que vous choisissiez la croix directionnelle ou le stick gauche, les mouvements des joueurs semblent encore trop figés pour rendre un match aussi immersif que FIFA 09. Autre défaut majeur qui n’a pas été traité : les contacts entre joueurs. Les grands ponts involontaires sont courants, les footballeurs se rentrent dedans, tombent la tête la première, mettent cinq secondes à se relever… Un point supplémentaire sur lequel FIFA 09 a pris une avance considérable.


Place à l’Entraînement et à la Sueur

Enfin, une position de tir ! Avec ces deux défenseurs, peu de chance cependant que le ballon ne passe...

La véritable nouveauté de PES 2009 réside probablement dans le nouveau mode Vers une Légende. J’en entends déjà certains crier au scandale, au plagiat du mode Deviens Pro de Fifa lancé l’an passé. Mais il faut rendre à César ce qui est à César : Konami est à l’origine de cette idée puisque ce mode existait déjà dans le PES 6 japonais, c’est-à-dire Winning Eleven 2007, et s’appelait Fantasista. Soit avant Fifa 08, première édition made in EA à proposer l’exercice. Certains puristes se souviennent peut-être également de Libero Grande, une licence Namco qui reprenait ce principe sur PlayStation One. Il s’agit de prendre en main la carrière d’un joueur de ses 17 ans jusqu’à l’âge de sa retraite, en ne contrôlant que lui sur le terrain. Vers une Légende offre de choisir un poste situé entre celui de milieu défensif et celui d’attaquant de pointe, en commençant en bas de l’échelle. Sélectionnez un championnat, trois équipes vous proposent alors de rejoindre leurs rangs, il ne reste plus qu’à faire votre choix : l’aventure peut commencer. Les premiers matches ne sont pas officiels, il faut affronter l’équipe première en entraînement, au sein de l’équipe B. Si vos performances le permettent, vous serez alors remarqué par l’entraîneur, qui décidera – forcément un jour ou l’autre – de vous inclure dans le groupe pour un premier match officiel.


Lorsque l’on sort du banc des remplaçants, la pression est forte : peu de temps pour convaincre, et comme au début, vos coéquipiers ne vous connaissent pas, peu d’appels de balle trouvent réponse. Pour info, une double pression de la touche R2 déclenche un appel, dans quelque position que se trouve le joueur. Pour les amateurs de défenses alignées, sachez que si votre avatar est en position de hors-jeu, un petit drapeau s’affiche au-dessus de sa tête. Et lorsque l’on ne sait plus trop où se placer sur le terrain, un appui continu sur la touche L1 laisse l’IA repositionner son joueur. Naturellement, on est attiré par le ballon, mais il ne faut pas non plus perdre de vue les fonctions rattachées à son poste sur le terrain. Un milieu offensif latéral de grande taille (comme c’est le cas du joueur que j’ai créé) peut venir apporter son soutien défensif sur corner, mais en cas de contre-attaque, il faut savoir être dans les bons coups et reprendre rapidement son couloir. Chaque geste vaut de l’or, chaque prise de balle et de décision sur le rectangle vert est prépondérante pour la suite de la carrière du joueur. C’est justement cette « pression positive », comme aiment à l’employer les entraîneurs, qui pousse dans les derniers retranchements, à dépasser vos limites et à perfectionner son jeu de façon permanente. Les sensations sont donc, pour peu que l’on se prenne au jeu bien entendu, décuplées : les premières passes décisives, les premiers buts sont autant de joies enfantines qui rappellent les meilleurs moments de PES.


Quelques détails méritent d’être précisés. Tout d’abord, chaque contrat signé dans Vers une Légende est d’une durée d’un an, mais les deux mercato annuels sont maintenus. À la fin de chaque saison, si l’équipe dans laquelle vous venez de jouer pendant un an veut vous garder, elle fera une proposition de contrat à la mesure de celles des autres équipes qui cherchent à vous recruter. Les trophées individuels font leur apparition, de celui de meilleur joueur du match à celui de meilleur footballeur annuel de la planète. Différentes caméras sont proposées, la plus pertinente étant celle qui permet de garder constamment à l’écran le ballon et le joueur, même si les angles ne sont pas toujours de bon aloi. Quel que soit le profil de joueur créé, ce mode requiert beaucoup de patience et de persévérance, mais encore une fois l’immersion est extraordinairement jouissive. Dommage cependant que le menu soit aussi peu intuitif, et que le manque d’informations personnelles sur sa création ne se fasse cruellement sentir.

Peut-Être Survivra-t-il ?

Non, Fernando Torres n'est pas passé chez le frère ennemi mancunien sans prévenir : il s'agit bien de Dimitar Berbatov. Enfin paraît-il...

Voici une partie qui devrait en ravir plus d’un : la technique. Pas le point fort de Kaka ou Zidane en son temps, mais bien l’aspect technique de PES 2009. L’an passé, outre les différents problèmes liés au gameplay et au rythme de jeu, l’aspect saccadé et la pâle facture graphique présentés avaient presque offusqué le public. À raison. Pour cette nouvelle itération, l’effort à été clairement réalisé. Tout d’abord, le jeu est fluide, ce qui faisait cruellement défaut au précédent opus. Ensuite la modélisation de certaines stars, comme Claude Makélélé ou Hatem Ben Arfa, est une réussite. D’autres personnages tels Mamadou Niang (frère jumeau de Peguy Luyindula ?) ou Dimitar Berbatov (sosie caché de Fernando Torres ?), pour ne citer qu’eux, semblent être passés à la trappe. Les animations, bien que peu variées, ont été retravaillées. La patte graphique des animations du menu Vers une Légende est particulièrement de bonne qualité.


L’apparition d’un onglet Résumé à la fin de chaque match est un plus non négligeable, et attendu depuis de nombreuses années. Mais pourquoi avoir supprimé l’affichage des buteurs et passeurs au sein du menu Pause en cours de match ? Un mystère qui rejoint celui des temps de chargement, particulièrement handicapant, même après l’installation du jeu sur le disque dur de la console. A ce niveau là, en tenant compte des capacités de la machine de Sony et le travail accompli par FIFA sur ce point, l’erreur est impardonnable. Qu’en est-il de l’IA ? Comme évoqué précédemment, l’aspect défensif du jeu a connu son lot d’amélioration, mais les réactions de l’Intelligence Artificielle lors de certaines phases de jeu restent incompréhensibles. Pourquoi les défenseurs continuent-ils de se précipiter, par défaut, à plusieurs sur le porteur de la sphère ? Comment expliquer les temps de réaction des partenaires en mode Vers une Légende ? Autant d’interrogations qui malheureusement restent sans réponse. Tout du moins cette année.


D’aucuns demanderont des nouvelles du multi (off-line), mais étant donné l’impasse faite sur l’innovation de cet aspect du jeu, aucune raison de s’étaler sur le sujet. En revanche, la grande surprise concerne la perte de la licence pour la Liga, le championnat de première division espagnole. Seuls quelques clubs, dont les incontournables Real Madrid et FC Barcelone, ont échappé au pire, dommage qu’un grand club comme l’Atletico Madrid soit passé à la trappe. Sans oublier la Bundesliga, qui reste aux abonnés absents. En revanche, UEFA Champions League oblige, certains clubs « exotiques » font leur apparition : le Chakhtior Donetsk, Fenerbahçe… Evoquons enfin le mode Online de PES 2009. Les joueurs peuvent choisir de s’affronter en mode classique, une partie qui a bénéficié d’un soin tout particulier, selon Konami. Exit donc les plantages intempestifs et chutes de ping impromptues. La « Légende » créée peut également être comparée aux autres, par l’intermédiaire de matches réunissant chaque création originale en ligne. Un système de messagerie instantanée a été spécialement conçu pour retrouver ses amis sur la toile, où bien simplement discuter foot. Malheureusement, à l’heure où nous écrivons ces lignes, les serveurs sont logiquement vides. Je m’engage cependant solennellement à revenir plus précisément sur ce point dès la sortie officielle du jeu.

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